Scionzier autrefois, chronique schonverote a été publié en 1996 aux éditions "La fontaine de Siloé" dans la collection "les chroniques de l'autrefois".
Scionzier a ceci de particulier qu'elle a toujours su garder son âme de village tout en développant une industrie de pointe. Cette industrie trouve ses racines dans le dix-neuvième siècle au coeur de ces dizaines d'ateliers d'horlogerie, souvent associés à une exploitation agricole.
Ces schonverots du siècle passé et du début du vingtième siècle avaient de nombreuses vertus dont l'amitié et la solidarité ne sont pas des moindres. Nombreuses sont les fêtes qui jalonnent le calendrier annuel : Sainte-Cécile, Sainte-Barbe, fête de Neyrolles, fête patronale, 14 juillet, les foires d'avril, de septembre, de novembre. La population assiste en masse à toutes ces manifestations. Parallèlement se mettent en place des sociétés telle la Mutuelle, véritable ancêtre de notre sécurité sociale, puis des sociétés sportives comme l'union cycliste ou la société de gymnastique. Lorsque quelques familles sont ruinées par l'incendie ou que l'un des concitoyens se fait mordre par un chien enragé, ce sont tous les habitants et même au-delà tous les savoyards qui se mobilisent pour leur venir en aide.
Plusieurs personnages ont laissé leur empreinte dans cette période, surtout deux d'entre eux : César Vuarchex et Jean Lacroix. Ils avaient une âme de visionnaire. Chacun dans son rôle contribua à l'essor de Scionzier. C'est sous leur impulsion que se construit l'école, que les derniers progrès tels l'électricité, la Poste ou le téléphone font leur apparition. Ils savent soutenir ceux qui développent les premières associations comme les pompiers, la musique, le sou des écoles, la chorale, la mutuelle, le syndicat des fabricants de pignon, ...
J'ai consulté l'ensemble des journaux parus dans notre province depuis 1850 jusqu'à 1918. J'en ai tiré plusieurs centaines d'articles qui font revivre la vie de nos ancêtres racontée au jour le jour par les observateurs de l'époque. Ce texte, souvent haut en couleur est rehaussé par plusieurs dizaines de photos, de documents, de gravures.
Sommaire
Préface : Scionzier à la fin du XIXème siècle et au début du XXème. Un gros bourg dans une vallée déjà industrielle.
1. L'armée - La guerre
- Les conscrits
- La guerre de 1870
- Les faits d'armes de quelques schonverots
- La guerre de 1914
2. Les faits divers
- Les accidents
- Les rixes entre cléricaux et anticléricaux
- Les incendies
- Les rivalités entre Scionzier et Marnaz ; Scionzier et Cluses ; la fameuse histoire des cloches
- Les dangers de l'Arve et du Foron
3. Les sorties : les fêtes, le sport, les foires
- Les fêtes de Sainte-Cécile, de Sainte-Barbe, les 14 juillet, les fêtes patronales
- Les fêtes de Neyrolles
- Les concerts
- Les foires aux bestiaux
- Les premières courses cyclistes ; les sociétés de cyclisme et de gymnastique
4. L'instruction
- La construction de la nouvelle école
- Les cours du soir
- Le certificat d'études
5. Les joies et les peines
- Les intempéries
- La solidarité par delà la province
- Les distinctions et la disparition de quelques personnages marquants de la commune
6. Le progrès
- L'apparition de l'électricité, de la poste, du téléphone, du phonographe, les forces motrices du Foron
- Le combat contre la rage, la diphtérie
- La mutuelle de Scionzier
7. La vie industrielle, agricole et commerciale
- Les industriels schonverots dans les expositions universelles
- Les organisations des fabricants d'horlogerie, les syndicats ouvriers, les grèves de 1903
8. La vie municipale et politique
- Les personnages marquants : César Vuarchex et Jean Lacroix
- Les élections municipales, cantonales, législatives